Serge Lama
Largement reconnu en tant que chanteur et interprète, le grand public a longtemps occulté son immense talent d’auteur.
Un talent dévoilé au grand jour le samedi 17 mai 2014 avec la version symphonique inédite de « Napoléon ». Entre les phases musicales, un narrateur-comédien, mettra en perspective historique le destin hors du commun de Napoléon, grâce à des textes écrits pour l’occasion, par Serge Lama lui-même.
Si l’artiste n’est pas présent sur scène pour l’occasion, il est fier qu’une version inédite, à la fois symphonique, oratorio et opéra, soit enfin représentée, car c’est la plus proche de celle dont il rêvait à l’origine.
Pour faire de ce concert événement « un spectacle pour les oreilles, pour le cœur, et pour les yeux », Serge Lama a tenu à s’entourer des meilleurs : Sergio Tomassi, son directeur musical, ainsi que Laurent Chapot, son éclairagiste.
Yves Gilbert
(raconté par Serge Lama)
Quand on s'est connu en 1966, j'étais encore couvert des plâtres de mon accident. Il avait la clé de la porte et venait s'installer au piano pour me remonter le moral.
En 1981 j’avais écrit une cinquantaine de textes sur Napoléon. À l’époque, je travaillais, sur le plan musical, à égalité avec Alice Dona et Yves Gilbert, mais je devais choisir et Yves s’est battu pour en composer la musique. Il avait la note bleue, la note romantique qui m’a décidé.
Je suis conscient que cette œuvre lui appartient à jamais, car qui parle des librettistes de Verdi?
Les mots sont une musique de plus, disséminés dans les voix et perdus dans la musique supérieure des grands musiciens. Yves Gilbert ne se prend sûrement pas pour Verdi, encore moins pour Mozart, mais pour ce qui me concerne, je pense qu'il a écrit là son œuvre majeure. Œuvre qui a admirablement été orchestrée et tirée vers le haut par le grand arrangeur Roger Loubet.